jeudi 10 août 2006

Parisiennes mais presque...

Avec la joyeuse participation
De Marie-Laure, Nathalie,
Frédérique, Valérie, Béatrice
Et Brigitte, de toutes les jolies
Banlieusardes trentenaires
Qui prennent encor le RER,



Ce sont les reines de la petite couronne !
Si tu savais toutes ces gares sous tes reines,
Tous ces Lazare et ces lascards, princes qu'on sonne,
Courrir après leur simple envie de bohémiennes.
J'aimerais t'emmener à Paris au mois doux,
Dans sa torpeur, ses turpitudes, et moi donc ?
Je sais très bien qu'on a besoin de Paris fou
Pour faire de la vie un objet moins quelconque.

Des airs qui se fredonnent en congés payés,
Déserts sont les couloirs du métropolitain,
La ruche bourdonnante est soudain délaissée
Par ses laborieuses abeilles du matin.
Si je fus faux-bourdon du temps de mes vingt ans,
En étudiant un peu de piètres facultés,
Sur ces hymènoptères je fis mes dents,
Et leur hymen, au père éternel, ai laissé...

En tôt mots, logis, mais en tardifs, expulsion !
Comme un accouchement plaintif et douloureux,
Epanchement de quelques laves en fusion,
Mon ancre coule en chaîne au cou des amoureux,
Mon encre saoûle en Seine et Marne réunies,
A Charenton, Alfortville et Maisons-Alfort,
Au confluent de ces vains forts, au port d'Ivry,
Pour quelques coups tirés, pour quelques coups du sort...

Des Melody Nelson, "en veux-tu, en voilà",
Des mélodies d'été, de ces slows si salauds
Qu'on vit comme on consomme, on est dans de beaux draps,
Et la petite conne dans nos bras ballots...
Et la petite conne, et jolie, et plaisante,
De ses vingt ans passés comme étoile filante,
Qui s'en va travailler, bientôt c'est l'an quarante,
Repense à nos baisers, à mes vaines tourmentes.

A mes veines tout r'monte et les sangs défendus,
Et les sens interdits lorsque l'on aime plus,
Le joli fruit pulpeux quand la chair est fendue,
La pulpe est à la lie lorsque l'on aime plus.
Si je devais mourir et qu'elles devaient vivre,
Dans ces futurs présents dont le passé s'ennivre,
Mon amour, fait serment comme on fait pour survivre
Que ces "march' ou crêv'", nous en ferons un livre.

Parisiennes mais presque et des trains à leurs quais,
Comme de longs bateaux qui vont les emporter,
Et la soirée dantesque à leur mari dédiée,
Fasse le dieu du Desk, pour peu, on s'envolait..
J'ai découvert le cinquième point cardinal !
C'est Paris, Paris et ses banlieues occidentales,
Ses banlieues septentrionales, orientales,
C'est Paris, Paris, ses banlieues méridionales...
J'ai découvert le cinquième point cardinal !
C'est nous ! Quelques condamnations horizontales...
C'est nous ! Nos quelques exécutions verticales,
Où que nous allions, nos lycées, nos fleurs du mal.





Compte à rebours : Restent 4 textes à écrire
Voici qui clot le chapitre "Paris"

3 commentaires:

Anonyme a dit…

je ne suis pas parisienne ,ça me gêne, ça me gêne... Je ne suis pas dans le vent c'est navrant, c'est navrant !
Me vient en tête l'air de cette lointaine chanso..
Moi je suis haut savoyarde, je m'en targue je m'en targue ! lol
Très beau ce texte cap'tain
Que de talent !
Bises !

Anonyme a dit…

Paris souvenir nostalgique parfois.
paris avec ses villes dans la ville
ces pays dns la ville
ces mystères ses richesses mais si propre à elle

*ETOILE*

Anonyme a dit…

Moi j'en ai jamais eu l'envie d'aller à Paris mais tu viens de m'en donner une envie farouche, j'irais faire un tour, un jour, probablement, peut être, un de ces quatre, par un concours de circonstances... je te le promets, je e le jure, mais c'est pas sûr.