mercredi 6 février 2008

La prose du transcybérien ou de la petite Cécile de France

Texte inédit non publié lors de sa rédaction

Mais l'algarade
-----------------entre ces coeurs fiévreux,
C'est l'esplanade
-------------------emplie de leurs fonds creux,
Des désespoirs
------------------aux amours éconduites
Et des miroirs,
-----------------des zéros de conduite...
Blâme !
Blâme !
Blâme !
La machine à broyer les âmes
Entre en action
Pour nos dérélictions.
L'incertitude,
Le doute,
La solitude
Et toutes ses redoutes,
Nos vaines fortifications,
Ô Jéricho !
S'effondrent au moindre horizon,
Dès le premier bateau.
Les usines
------------poussent,
-----------------------atomiques,
------------------------------------comme autant de champignons,
Mélusine
-----------tousse,
--------------------impudique,
---------------------------------Des fées, défait la Sion,
Ô Jerusalem !
Serpentine et céleste incantation,
Oh ! Jet russe à l'aine,
Tout près de ces plaies, les passions,
Les indicibles "je t'aime",
De ceux qu'on sert à profusion,
Les indices de vies vaines
Et de nos scarifications.
Rhume !
Rhume !
Rhume !
La machine à gratte-bitume
Refait de ses dents des chaussées,
Sur l'avenue des amertûmes
Dont l'on ne peut se défausser...
Ne nous restent donc que des failles,
Sismiques cités des deux sexes,
Où poussent nos bouquets d'entrailles
Comme une fleur mise à l'index.
Ainsi, quoique mon coeur défaille
Quand se révolte mon cortex,
J'ai tant de trains, d'infinis rails,
Que vient Novonikolaïevsk.
Transe
--------cybérienne,
----------------------volutes
-------------------------------envoutantes,
Danses
---------caucasiennes,
-------------------------vos luttes,
-------------------------------------on vous tente.
Nous roulons vers les fûmeries d'opium
Et des fins parfums de femmes fatales
Et d'aussi fatals que leurs sont les hommes
Quand ils se donnent en doses létales.
Nous glissons sur l'huile de parachine,
Nous filons des colliers de perles fines
Sur les défilés des gorges mandchoues,
Des cols ténors qui mènent à Bakou.
Alors,
-------sur nos lignes
---------------------télégraphiques,
J'ignore
---------quel insigne
-----------------------électronique
Arbore
--------cette ondine
-----------------------pan-magnétique,
Eclore !
---------Eglantine
--------------------Où rien ne pique.
L'ourlet d'une rose, ses lèvres,
Et des creusets brulants d'un or fondu,
Lorsque sa main, vers moi, s'élève,
Soudain, les heures de ce temps font dû.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

~

Gr3nade a dit…

si j'étais un bateau, vous me feriez dresser la barre, en nourrissant la coque vide qui me sert de mémoire, pour y faire contenir des mots.
- pardon c'était un peu trop direct ?-

Anonyme a dit…

De luttes envoûtantes en fleurs du bien qui s'ourlent du velours de ton écriture... Oui, publie !