lundi 3 août 2009

La main droite du diable


J'ai détissé la trame aux ordres stylisés,
Farine amère au seigle en sigle et à la main,
Signes de croix gammées que de deux doigts osés,
Bénirent les pourceaux :« vous êtes en chemin ».

Et comme d'habitude, ô masses qui dérivent,
La bête immonde est là, des abrutis la suivent.

Troc et vol aux vantards, tric-trac avec les masses,
Le viol de leur mémoire est un wagon blindé,
où s'édicte en hoquets, le droit par contumace,
Avant que de ne choir de leur perchoir guindé.

S'il faut des mots crasseux que l'ordre se déclare,
Et des démocraties, cerveaux aseptisés,
J'ai de Villon, macabre danse au fond d'un bar,
De l'urne funéraire, un vote à excuser.
Pas de pitié, saigneurs, pitié que vous faisiez,
Les larmes des nazis sèchent près des brasiers.
Ma peur y est aussi, redressez vos colonnes !
Sur le fil à méninge, étendez les drapeaux !
Un suaire est là prévu, pour chaque des consonnes,
Et la voyelle aussi, pour chaque des lambeaux,
Puisque, politiciens, vous disséquez le vide,
Et qu'impertinemment, vous bouffez du néant.
Vos mots me font glisser vers les déserts acides
Où, bien sûr, vous aussi, vous glissez lentement.

Et comme d'habitude, ô masses qui dérivent,
La bête immonde est là, des abrutis la suivent,
La bête immonde est là, des abrutis la suivent.

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