mardi 25 août 2009

ma folle alliée (réécriture)








Rappelez-vous !
Fébriles enfants des lumières électriques…
Rappelez-vous des courbes divines !
Des étreintes mystiques,
Des corps mous,
Des collines,
Des précipices hystériques,
Rappelez-vous de Camille !
Malheureux oubliants…
C’était la plus jolie des filles,
Je me voulus son amant…
Dans une autre peccadille,
Une autre vie sûrement,
Un rêve de pacotille,
Un phantasme éléphant.
De mémoire d’homme,
On ne connut d’elle,
Qu’enterrement…
Faut-il en somme,
Que les frimas nivellent,
Colère ment,
Nos nuits d’automne,
Torrides ritournelles,
Telles torrents,
Qui coulent, coulent, connes,
Ribambelles,
Et tourments…

Rappelez-vous !
Vains enfants des vingt cyniques…
Rappelez-vous de la belle en glaise !
Des vins fous,
Des falaises,
Des secousses sismiques,
Rappelez-vous de Miss Claudel !
Rejetons de la tourmente…
Je me suis damné pour elle,
Et pour ses femmes serpentes,
Et pour ses formes charnelles,
De son imagination, naissantes,
Et pour ces hommes infidèles,
Qui la précipitèrent sur la pente…
Raide heure nocturne,
Le froid m’envahit,
Cadavérique…
Les cendres dans l’urne,
Puisque tu es partie,
Laissant, magique,
Descendre, diurnes,
Toutes tes lubies,
Hypothétiques,
Les frissons de Lune,
Sur nos rachis
Cyclothymiques.

Alors nous nous retrouverons
Dans notre paradis rêvé,
Dépourvu de tous les jurons
De nos folies entremêlées.
Docteur béquille et mister aïe,
Main dans la main, nous avançons,
Aux seules sources qui nous aillent,
Les affres de nos créations.

Oh, Camille !
Tout se brise,
Se Déchire,
Et tout brûle :
Les familles,
Les églises,
Les désirs
Et leurs bulles,

Qui éclatent en l'air comme des savons flous,
Pression mandibulaire où la langue est morsure,
De mes mots pilés dont rien ne me renfloue,
Revis ta colère au bris de tes sculptures !

Versants durs
qui se heurtent
Bruyamment
- deux montagnes -,
Puis deux murs,
Puits d'un flirt
Et d'amants
En castagne :

Des trous noirs de l'enfer visités par Rimbaud,
Je n'ai saison qu'en faire et connais les hosties...
Oh, Camille, engourdie, engoncée de freins bots,
Du crime qu'on t'ourdit, je voudrais l'amnistie !

Et te sentir frémir comme un papier au vent,
Des femmes à maudire, il m'est un agenda...
Mais des papiers écrits, je te ferais auvent,
Sous mon soleil épris de sangs à Magenta !

Je te veux !
Libre et neutre !
Et cruelle !
Sibylline,
Dans les nœuds
De tes pleutres
Ritournelles
Damasquines...

L'horizon sombre de tes yeux couleur de nuit,
A fait peser des gourds sans source à tes deux mains,
Diffuse, et s'écoulant sans faire un moindre bruit,
Elle a bâtit le monument de mes demains.

Froid de la mort
Cloué sur nous,
Comme une chouette
qui nous effraie...
Je t'aime,
Camille,
L'île Saint Louis
En fait les frais...

Belle Camille qui m’émut,
Ta matière grise ma voix,
Unique chose qui m’ait mû,
Unique glose de nos voies.

Belle Camille qui m'amuse,
Dans tes douleurs stigmatisées,
Que ne fus-tu ma seule muse ?
Celle que j'eus vraiment aimée...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Oui, je m'en souviens !
Réécriture et prolongement

Bises Michel

Alix

ps : As-tu reçu mes messages
depuis juillet ?

Michel P a dit…

Non !!!!!!!!!!!!!
Ecris-moi sur ma nouvelle adresse michel.pialoux@live.fr car je ne comprends pas ce qu'il se passe avec la tienne...