samedi 26 septembre 2009

Manutortionnaire


S'il faut garder de ces corps nus
la liste qu'il a besognée,
d'un triste tableau devenu
la chasse d'eau qu'il va tirer,
de l'ouvrier des compulsions
je voulais vous entretenir,
laissant de côté les passions
pour ce que cul put en ternir...

Des femmes qu'il tire à la chaîne
en laissant miroiter l'espoir,
nulle ne sait (nulle n'est chienne)
que c'est un amour illusoire,
car chez ce sémillant pervers
arrachant l'âme à la main nue,
ce sont des cendrillons de verre
qu'il va remettre à son menu.

Faut-il le plaindre au su qu'il souffre,
lui-même ne le sachant pas,
baignant dans son odeur de soufre
quand son cerveau fait les cent pas ?
Car ses cercles sont si vicieux,
si viciés qu'il ne ressent pas
le mal en lui qui pernicieux,
ronge le mâle aux faux appâts.

Toute douleur est partagée,
parfois par force à grands dégâts,
et les violeurs de cœurs âgés,
qu'ils soient conscient d'être des gars
dont la dérive meurtrière
aux sentiments, d'écart elle est,
et qu'en bons manutortionnaires
ils finiront écartelés.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

chouette....

Michel P a dit…

Mais quel est donc ce sympathique anonyme ?