mardi 19 janvier 2010

Brazil





À Terry Gilliam,


Lorsque la machine est lancée, prête à broyer
ce que tous on chinait à l'orée de l'espoir
et de nos rêves d'or en Brazil aboyé,
c'est qu'une crève endort la pompe au cœur en poire..

C'est qu'une grippe enterre un tombereau de vœux
sous des verbes à taire et des compliments sots,
sous un sceau de raison sociale aux morveux
que nous fûmes – prison, l'élan privé de saut...

Car toute mécanique est en état grippal,
un beau jour se fait nique et s'enraye en un grain,
grain du sable du temps aux nuages gris-pâle,
papier journellement pressé, kiosque en écrin...

Les rêves s'écrivaient sur du papier mâché
par les dents que revêt la mâchoire du monde,
à même hachoir l'amour, dont on a fait marché,
ne marche plus qu'homme ourdi de pinces immondes.

Ô Brazil ! Braise il est de notre feu profond !
Si tant est qu'exilée, nous la fassions jaillir
au creux de nos foyers, à l'ocre d'un greffon
où l'ogre faux-fuyait : oh ! Fait nous tressaillir !

Redonne-nous les ailes !
-----------------------------Les ailes du désir !
Les tangents parallèles
----------------------------pour voler d'un plaisir
élenfatin,
-------------piterpanesque,
-------------------------------à fleur d'hélice,
Rome-or en tain,
--------------panicarresque,
--------------------------------miroir d'Alice,
exupérysque et puéril !
----------------------------------Vol à la tire !
Et dans de chauds tricots stériles,
------------------------------l'aile elle attire !
Le corps au bord hâtif,
---------------------------re-permet-nous, planeurs,
les ronds itératifs
----------------------du zéro de pleine heure.

La frontière entre rêve et cauchemar est fine.
Le sommeil n'est que trêve aux tourbillons du vent
de nos réalités qui sont parties infimes
au grand tout délité du masque mis devant.

Et quant à la folie, nous ne savons rien d'elle !
Est-ce ce qui nous lie ? nous libère au contraire ?
J'ai bu des oiseaux flous flutés à titre d'ailes,
rendus que je renfloue, passereaux, passerelles,
Bouteilles dont la lie se déverse à la mer...

Aucun commentaire: