vendredi 4 juin 2010

L'œuvre au noir





Des sept langues de feu qui pèsent sur nos têtes,
aux passés parapheux qu'on signe d'une croix,
le sujet n'a besoin ni d'eau ni d'épithète,
ni du moindre des soins pour brûler comme on croit :

car l'être sans savoir sacrifie son non-être
à tout bateau-lavoir l'empalmant du bûcher
– qu'il soit du fer des chaînes ou de bois de hêtre,
lorsque s'éteint la haine on sait que c'est en chais...

Et roule la mémoire où sont nos vœux de paille,
les phrases d'un grimoire où les noms sont mêlés,
les poutres embrasées par ces pauvres ripailles,

les rimes embrassées leur sont le tronc pelé.
Or, croqué par la flamme, il noircit couramment,
s'il n'est la longue femme, il n'est qu'un court amant...

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