samedi 24 juillet 2010

Invitation aux calligrammes

J'aurais aimé vous servir des textes très savants traitant des calligrammes. En fin de compte, il semble que ce soit aussi rare que les calligrammes eux-mêmes, cette invention de Guillaume Apollinaire - dont nul n'est sans ignorer qu'il est un de mes poètes-phares - pour laquelle j'ai souhaité poursuivre l'investigation.
Ce faisant, c'est donc humblement que je m'efforcerai de décrire ici, avec mes mots, les propriétés particulières et les forces de ces réalisations.
Le propre du calligramme est d'être à la fois le contenu et son contenant, d'être une image qui appelle l'oeil, et l'invitation à sa dissection. Sa forme globale donne le thème du poème qu'il suggère et porte comme une femme enceinte. Le calligramme est pregnant. Il est image et texte à la fois. Il est double. Comme nous... Il est pictural, c'est de loin qu'il attire, et de près, comme les petits coups de pinceau des impressionistes, il révèle l'intensité de ce qui le finalise. Le calligramme est le propre du paradoxalisme : il est un tout fait de petits riens.
Ce que j'aime dans mes calligrammes, c'est qu'ils font rire les enfants, c'est qu'ils provoquent l'intérêt curieux de vieux didacticiens du verbe triomphant, c'est qu'ils sont la forme la plus provocatrice de ma poésie débridée.
Qu'est-ce que la création ?
Une image dans la tête à laquelle on cherche à faire correspondre les mots de notre langue...
Un Calligramme.

Voir : http://kalligram.blogspot.com/

1 commentaire:

Anonyme a dit…

... un pointillisme où le point serait la lettre ? vag