vendredi 9 juillet 2010

A mes amis (vieux texte tronçonné)




Je sais bien que vous m'avez déjà pardonné
ma prose fumeuse et pas même engagée,
mon âme passagère et mon cœur partagé,
cherchant toujours ailleurs ce qui nous est donné.

Je cherche un cochonnet et n'en suis qu'à pointer...
mais il n'est pas d'odeurs qu'on ne puisse apaiser :
je vous aime mes amis cortomaltésés
dans mes relents de cadavre désappointé.

J'ai fait la cour à tant de poules dans ma vie,
me suis tant abaissé à baiser des compromis,
me suis menti – mutin – comme il n'est pas permis,
que c'est dans ces bassesses que mon cœur survit.

Malgré ce qui m'agrafe et ce qui vous ennuie,
je pends au télégraphe inondé de mes pluies,
« arêtes ! » asséchés – si l'art en sort, oh lui !...
dont les échos se répercutent dans vos nuits.

Heureux que vous eussiez mon prénom défini
dans ce glorieux imparfait qui sent le roussi,
puisque sans vous je n'aurais que du sang souci
à couler d'un plaie-boy vers un gouffre infini.

2 commentaires:

Morgan a dit…

Il n'a pas pris une ride, ton poème. On t'y cerne bien.

C'est un ami qui te parle.

Michel P a dit…

Et dont il me fait infiniment plaisir de recevoir un commentaire ! ;-)