lundi 13 septembre 2010

Fiana

À Fianarantsoa ou dans tes airs malgaches,
soudain l'on s'aperçoit des cartes dans nos mains
que l'on laisse glisser, tant que notre mal gâche
d'une ligne éclissée ton souffle trop humain.

Ce parfum tropical porte plus qu'une haleine :
son fixe et radical, diffus mais d'un gaz car,
à l'opposé de l'or, de l'ambre des baleines,
en respirant t'endort, rêvant Madagascar.

Si quelques traits violents tirés d'âmes guerrières
– tels ceux des pairs d'Ossian, de Finn et des fianna –
rendent à ton visage une froideur pierrière,

le constant métissage où ta chaleur, Fiana,
se répand comme un sang, confine à ces couleurs
sur les doigts innocents du plâtre des mouleurs.

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