mardi 30 novembre 2010

Le mauvais taon




Qu'on gratte une allumette au replis d'un sourire,
que celui qui s'y mette ait l'air épouvantail,
la paille brûle aux vents d'évidents souvenirs
sans que ne soit auvent du plus triste ventail.

Pelliculant le temps, nous marmonnons des scènes,
un vestige impotent de nos statures nées,
dont ne reste posture un tant soit moins obscène
que la vaste imposture où nous fûmes ignés.

Cigarette ! Au cancer je distille un poème :
L'amour dont on se sert est toujours multiforme !
Si sont mille façons de se dire « je t'aime »,

si sont cent malfaçons de se sentir difforme,
je me sens tout petit et perclus de l'arthrose
où manque d'appétit fait flétrir toute rose...

Aucun commentaire: