vendredi 26 novembre 2010

Timisoara

Demain je serai mort et l'aube sera belle,
nous n'aurons nul remord aux dents vite affranchies
du timbre de nos voix où brune mira belle,
où blondes au pavois seront vite avachies.

D'un bouclier si lisse où Méduse se mire,
miroir, ô mon Ulysse, on fera l'intestin
d'indigestion nomade en un doux Cachemire,
et de quelque Cyclade un infini festin.

Demain je serai vif et l'argent coulera
comme ingrat sur le suif de tristes décibels,
de notes avortées à Timisoara.

Demain je serai mort et l'aube sera belle,
les charniers m'ont heurté mais ne sont que mensonges ;
suis-je ainsi matamore et que mes mots me rongent ?

Aucun commentaire: