dimanche 16 octobre 2011

L'ultime atome

Si les mots sont bannis de ce dont brille amant,
les miens sont l'avanie de ta pulpe d'émoi :
braises de bouche bée balbutiées brillamment,
un bel âtre absorbé par les cendres des mois.

S'il est feu sous ton toît et de nous synergie,
alors reproche-moi mon air d'enfant choyé,
peu m'importe l'esbrouffe où se perd l'énergie,
s'il me reste un seul souffle, il est à ton foyer !

J'ai reçu mon portrait sans le moindre éclectisme,
tel un faux Dorian Gray qu'en sosie je déçois,
ces mots - caricature - ont forgé mon mutisme,
tant la moindre rature est un refus de soi.

D'une gomme arabique à ma main l'estropiée
(la pression sur un bic nommé "simulation",
dont la griffe latente arrachait le papier),
j'ai pressé la détente avec délectation.

Caressant de ma plume un espoir juvénile,
la rivière en enclume à ton col exulta !
clavicule fluette, âme verte d'une île,
j'ébréchais mon squelette à des ailes delta.

Des oiseaux hérités - pages, rouge entonnoir -
j'ai la gorge irritée qui me dit "secours les !"
car pour toi je picole atone au siphon noir
l'encre molle où l'on colle une coquille ourlée.

J'envoie valser les temps qu'on accorde à la gym'
de ta vigie guettant tes actions à souscrire,
si singeries bouffons qu'on nous mette au régime
l'ultime atome où fond la matière à t'écrire.

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