lundi 15 avril 2013

La jeune fille aux perles

The Song of the Sibyl by Dead Can Dance on Grooveshark




Alors, bleues ou vertes ? grasses des floraisons
sous lesquelles repose une charogne infâme ?
Prière héritée du temps de Delft, oraison,
j'ai leur implorescence et leur iris, ô Femme ;

car tes perles ourlées aux marées lacrymales,
ont le reflet de nacre où se mire un bijou,
et les creux de Vermeer dans la bosse où crient mâles,
sont des coups de pinceau dans le plein de tes joues.

Sur ta bouche entrouverte est marqué mon dédain
et l'imagination des saveurs oubliées,
découvertes tes dents ont des blancheurs d'étain
et ton goût porcelaine au biscuit tant plié ;

car tes perles ourlées aux marées lacrymales,
ont le reflet de nacre où se mire un bijou,
et les creux de Vermeer dans la bosse où crient mâles,
sont des coups de pinceau dans le plein de tes joues.

Si le maître a nanti d'un foutu troisième œil,
ton regard aérien d'un azur parfumé,
c'est qu'il n'est de couleurs dont il ne vit le deuil
sans les hydres honteux d'un désir enfumé ;

car tes perles ourlées aux marées lacrymales,
ont le reflet de nacre où se mire un bijou,
et les creux de Vermeer dans la bosse où crient mâles,
sont des coups de pinceau dans le plein de tes joues.

Tu reflètes si bien la fleur méléagrine,
qu'un Enfer viscéral a guidé ce dessein
sur ta courbure en flamme ou ma main pérégrine,
sur les lignes qui vont de ta bouche à tes seins ;

car tes perles ourlées aux marées lacrymales,
ont le reflet de nacre où se mire un bijou,
et les creux de Vermeer dans la bosse où crient mâles,
sont des coups de pinceau dans le plein de tes joues.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Encore du grand, du beau...
Vers mer...médite et Râ naît...

Mr H