samedi 27 avril 2013

Re-Wind


Il tombe comme nous puis se relève encore,
et pourtant sans genoux puisqu'il n'est que semelles,
se gonfle de grands airs – ce qui lui donne corps –
et parcours les déserts de sable et d'eau qu'il mêle.

On le dit grand prophète aussi parce qu'apatride
qu'écoute le poète afin de le traduire,
il burine les peaux et les petites rides,
ce Monde est un dépôt de ce qu'il put enduire.

Il sait tourner la tête à bien plus d'un amant,
oriente la girouette au gré de ses caprices,
il fait siffler la flèche en chaque monument,
sa rose le pourlèche, Éros est son hybris.

On le traite souvent d'éternel indécis,
de puissant soulevant d'inutiles montagnes,
mais fort de composer avec des « Hein », des « Si »,
il est doux des baisers qu'il envoie de Bretagne.

En mon for intérieur je le sais messager,
je lui suis inférieur mais le suis droit devant,
je ne peux me lasser de son tout partagé
et tiens à le placer au grand soleil, le Vent.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Frais comme une bise

M. H

Morgan a dit…

Jamais à bout, mon capitaine.Faute à ton talent, c'est bel et bien venté !