mercredi 21 août 2013

L'an treize

La 5eme Saison by MC Solaar on Grooveshark


Ce fut l'an treize, en un clin d’œil alla l'entame ;
si les ressortissants d'une England salivèrent,
ici, de lente âme, haletants, nous héritâmes
un tropical été, tant fut aigu l'hiver !

Le blizzard bizarre avait harcelé les pousses
et germes du printemps d'un tranchant aquilin ;
l'hiver vécut jusqu'à ce que l'été l'épouse :
chaque saison femelle a son nom masculin !

Aux mâles épanchements glaciaux succédèrent
d'incandescents baisers d'un Gynécée de braises,
alors les deux saisons, traitant de Sexe aidèrent
un embryon d'instant à devenir l'an treize.

Comment arrondit-il le ventre de sa mère,
au mois où la vendange - oui, le neuvième - accouche
un jus sucré, ferment de vins d'abord amers,
mais dont on ne sait trop le devenir en bouche ?

Comment but-il encor la tasse de l'automne
et son humidement garçonne puberté ?
Je ne sais pas vraiment, faut-il qu'on s'en étonne
après pareil hiver et l'insolent été ?

Je ne saurais répondre aux passés antérieurs
des obturantes peaux qui nous font chrysalides,
mais je sais malgré tout qu'à l'étage inférieur,
je laissai mon squelette externe d'invalide.

Je m'en allai rejoindre en cinquième saison,
celle incarnant du féminin l'ultime essence,
de par sa folie douce et sage déraison,
symbole de mes mues et de ma renaissance.

Je m'en allai troquer l'éther pour du lait-fraise,
l'écrivain de bohème avec son balluchon,
quoique j'en eus bavé pour traverser l'an treize,
je sus que nous captons ce que nous épluchons.



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