Combien d'aveugles et combien de
dissidents,
S'aimeront comme eux de cet amour sans serments,
Et
combien d'époques suffiront au présent
Pour ensevelir leurs
peines et leurs tourments ?
Combien de clochardises et de
camisoles
Devront enfiler les spectres de nos toquades,
Pour que
chacun se dise, au nom de leur symbole,
Qu'au Pont Neuf, il est
Seine qui coule en cascade :
Et de ces gerbes d'eau,
Par leur cœurs soulevées,
Gerbes de feux nouveaux,
Tous ces pétards mouillés,
Et des gerbes de rots,
Des amants avinés,
Ne restent que les mots,
Qu'ils ont su prononcer !
Leurs mots d'amour,
Si évidents,
Si simplissimes...
Pour que « toujours »,
Oui ! Par moments,
avec « nous »
rime...
Fruits d'autres jours,
D'autres néants,
De pantomimes,
Dans des atours,
Des haillons blancs,
Sublimissimes !
A cheval, Henri IV !
Et nous, dessus, derrière !
En l'air, de ses fers, quatre !
Fouettons-lui le derrière !
Sa monture acariâtre,
Nous prend en croupe fière,
Pour d'autres feux dont l'âtre
Et l'être sont des frères.
Chevauchons fous !
D'incertitudes,
D'incohérences !
Tuons en nous,
Les habitudes,
Les dépendances...
Agrippons-nous,
Aux solitudes,
Et à la chance,
Près du pont mou,
Sur le bras Sud,
La vie commence !
Quai des grands augustins,
Les bouquinistes pleurent,
Et dans ses draps de lin,
Enveloppé de peur,
Le Pont Neuf se contient,
De Seine et de vapeurs,
De fontaine et de seins,
Michel est tout en sueurs...
Combien d'aveugles et combien de
décédants,
Mourront encore au pieds de ses quelques segments
?
Nourriront encor de rêves évanescents,
Le Pont Neuf dont le
fleuve coule impénitent ?
J'aime tant ces amants dont on
croit, dont on rêve,
Que de leur ressembler, s'il fallait qu'on
en crève,
Je te dirais "banco", pour que tu sois ma
loi,
Et que l'arche du pont soit celle de tes bras...
J'aime bien le son du ressac sur
d'acérés rocs en rescousse aux
dunes suant sec au sac quand
l'onde les pille en secousses. J'aime
- remontant des abysses - la profonde respiration de l'enfumeur
de cannabis qu'est l'Océan. Fascination.
J'erre au long
cours des promenades, sous l'ardeur d'un soleil marin, sur un
estran de limonade ourlé de thym, de romarin.
Et je
rebondis sur des mots comme sur des galets de jade, qui
peuplent ma plage d'émaux, de lys, de soufre et d'orangeades.
Le
suc des sèves onctueuses - pins parasols, tamariniers, cyprès,
et l'if aux baies tueuses - met Baudelaire en marinier
(et
beaux délais en marinière,
ô l'écrivain plein de manières
!)
La jeune femme aux jolis seins, mûrs sont ses fruits :
concupiscence ! À chaque abeille habile essaim, la couleur
miel peint l'indécence.
Ainsi
vont les flots de la Manche
et
leurs fins sables irisés,
les
maillots de bain du dimanche
et
de l'écume les risées.
J'erre au grand cœur de ma saison
: l'été brûlant des phylactères œuvrant avec ma
déraison sur le métier des caractères.
Jean-Louis Massot
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Non paginé – 10 € – éd. du Petit Flou Extraits :Un jour l'arbre est tombéLa
vieillesse ou le ventNul n'a pu le direLes racines à nu arrachéesCassées
les br...
Lundi 4 mars 2024 – Ceci n’est pas un au revoir
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3Water must be over the hole level which makes it easier for faucet to pump
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Ce blog est en sommeil pour le moment.
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