Texte écrit en février 1993, puis réécrit en août 2005.
Nous
nous sommes aimés rue Maria Chapdelaine,
A deux pas, deux sauts du cimetière étranger,
Où tant de croix de soldats tombés font la chaîne,
S'ordonnant à mes yeux comme un jardin anglais.
A deux pas, deux sauts du cimetière étranger,
Où tant de croix de soldats tombés font la chaîne,
S'ordonnant à mes yeux comme un jardin anglais.
Les
vieux pavés de la rue Maria Chapdelaine
Sont glissants, luisants et brillants dans la lumière,
Un réverbère à Brest s’y reflète sans peine
Comme un rêve à rebours de ma mémoire entière :
Sont glissants, luisants et brillants dans la lumière,
Un réverbère à Brest s’y reflète sans peine
Comme un rêve à rebours de ma mémoire entière :
Nous
nous sommes aimés Rue Maria Chapdelaine,
D'amours saisonnières que l'hiver a chassées,
Comme on chasse la guerre quand s'épuise la haine,
Et qu'il reste la bruine, ruines et regrets.
D'amours saisonnières que l'hiver a chassées,
Comme on chasse la guerre quand s'épuise la haine,
Et qu'il reste la bruine, ruines et regrets.
C’est ton nom seul, Toi, la rue Maria Chapdelaine,
Qui m'incite à franchir les dernières frontières,
Vers d'autres pays, vers les vallées et les plaines
Qui commencent ici où notre esprit se perd.
Qui m'incite à franchir les dernières frontières,
Vers d'autres pays, vers les vallées et les plaines
Qui commencent ici où notre esprit se perd.
Je dévale
Vers l'arsenal,
Vers l'arsenal,
Vers l'océan,
Vers l'occident,
Vers l'occident,
Dans un tourbillon
De précipitations,
De précipitations,
Gentilhomme de fortune,
Je serai
Chercher à décrocher la
lune,
Je ferai,
Pour dresser des lagunes,
A jamais,
Entre nos vies nocturnes
Et passées.
Nous
nous sommes aimés Rue Maria Chapdelaine,
Mais Brest à son tour, nous a tournés dos à dos,
Comme on tourne les pages des revues anciennes,
Fatigué de chercher à comprendre leurs mots.
Mais Brest à son tour, nous a tournés dos à dos,
Comme on tourne les pages des revues anciennes,
Fatigué de chercher à comprendre leurs mots.
Lorsque
j'y repasse, je repense aux semaines,
Lorsque je t'écrivais des romans de "je t'aime",
Car, des lettres perdues de Maria Chapdelaine,
Restent ces mots que les passions mortes parsèment.
Lorsque je t'écrivais des romans de "je t'aime",
Car, des lettres perdues de Maria Chapdelaine,
Restent ces mots que les passions mortes parsèment.
1 commentaire:
20 ans, 10 ans après... c'est toujours aussi beau...
Thank you Maillekeul
Enregistrer un commentaire