J'aurais aimé l'être, Prévert,
pondant des mots de cinéma,
ou bien Villon, l'affreux pervers,
pendu d'amour du haut d'un mât ;
j'aurais goûté de Baudelaire
un peu de paradis – coma –
et de Guillaume Apollinaire
un verger sans millet qu'homme a.
J'aurais volé d'aimer ses airs,
les partitions d'Arthur Rimbaud,
d'aller au pôle en courant d'ère :
d'un le ruisseau, l'autre est amont ;
et dans le val qui va vers l'aine
où le sextant perd l'étambot,
Lamartine est Sade en limon
des crûes d'un fleuve à l'habile
haine.
J'ai désossé d'un vers tes braies,
gauloiserie de mes aïeux !
Et d'Eluard des lueurs vraies,
et d'Aragon le camaïeu ;
j'ai desnossé mon écriture
afin de devenir « meilleur »,
et de Jacob et ses cris durs,
offrir un reflet d'orpailleur.
1 commentaire:
Tes vers sont simplement merveilleux et sont, pour moi, une bulle d'oxygène et de plaisir.
Saint Cloud Maillekeul
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