Radiohead - Creep (Version Animada) from
Steven Ortiz on
Vimeo.
Le
joli mois d'Octobre quand il fait beau,
Quand
il fait chaud,
Quand
dans la rousseur des arbres parisiens,
Le
soleil tâche d'or d'été indien
Les
couleurs passantes de nos peaux.
D'inappropriées
tenues ressortent
Avec
les filles du quartier latin,
Et
de leur décolletés sortent
Des
canicules déjà loin...
Sur
l'île Saint Louis, sur celle de la Cité,
L'accordéon
aussi survit à son été.
Je
regarde avec envie les amoureux,
Par
la chaleur unis dans leurs bateaux de feu ;
Les
squares baptismaux leurs sont dévolus,
Et
les amours font mouche à chaque coin de rue !
Elle
est belle la fontaine Saint Michel !
Tu
trouves pas ?
Je
voudrais que tu l'appelles
La
fontaine Saint Moi !
En
souvenir de tout ça,
En
souvenir de nos Sahel,
De
nos déserts qui n'ont entendu d'appel
Que
les échos lointains qui m'éloignent de Toi...
Mais
quelle tristesse résiste à ces jours ?
Lorsque
le ciel clément nous remplit d'alentours,
De
bruits de voitures, de bousculades heureuses,
Qui
peuplent mes mots de vitalité rieuse.
Elle
est la ville-lumière naturelle,
Quand
Notre-Dame rougeoyante au couchant,
Renvoie
à nos yeux dans sa teinte pastel
Celui
qui dans la Seine la noie doucement.
Paris,
d'une couleur Orangina-grenadine,
Dans
les bistrots, ça s'appelle bien un indien !
Paris-cigale,
avant l'hiver se dandine,
Moi,
je l'appelle Paris-Indien !
Le
pont des arts est surpeuplé...
Et
j'en grille une et je m'assieds.
Une
jolie fille est concentrée,
Car
elle dessine et s'y croirait.
Il
y a ses rêves dans ses traits
De
tant de beauté reflétée,
Laissons
l'artiste imaginée
Baigner
dans l'onde de clarté.
Pas
un nuage sur Paris,
Les
vers de Vladimir Maïakovski,
Et
peu à peu s'étend la nuit,
Et
peu à peu je me revis,
Et
pas à pas ma poésie,
Avance
comme dans Paris,
Avance
comme dans ce train,
Puisqu'en
Bretagne je reviens,
Laissant
les quais, les bouquinistes,
Laissant
le Louvre et les artistes,
Laissant
la fontaine et mon Saint,
Laissant
aussi Paris-Indien.