mardi 21 octobre 2014

Bleu-fontaine


On s'en peignait les yeux, des fenêtres les paupières,
nous les logis des cieux humides et celtiques,
on s'en baisait volets sous les pluies de Saint Pierre
avec un ton marine aux thons apoplectiques.

On s'en peignait les cheveux d'ange et le goémon,
on s'en payait bien peu, rien que le fond des pots
dont on bleutait la ventre à nos Lautréamont,
à nos bateaux saoulés par le sel en dépôt.

De ce lavis, la vie qui protégeait les coques,
était aussi le fard à phare et à bicoques,
et ressemblait au bleu des vierges aux fontaines.

J'ai vécu dans un corps de ferme en Cap Sizun,
lors d'une incarnation précédente, incertaine,
et j'en garde le souvenir d'un bleu raisin.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ta poésie, Maillekeul, me fait l'effet d'un coup franc en pleine lucarne de mon cerveau
C'est juste "Fontaine"

Michel P a dit…

Tant que c'est pas juste Leblanc...