mardi 21 octobre 2014

Songe d'une nuit d'automne


« Je vivrais des hivers sans espoir d'agonir »
me chantait immortelle une fée nostalgique,
rien n'est à regretter s'il n'est rien à venir,
mes esprits ont besoin d'un bon vieil antalgique !

« Mais si tu m'aimais, poète, en me donnant la vie
de tes vers embaumés, tu ferais dégriffage ! »
Si je réveille mes fantômes à l'envi,
ce n'est pas pour qu'ils couchent dans mon sarcophage.

« Petit-fils de Villon, j'ai besoin de ton corps
de texte, afin de jouir d'une existence incluse
en celui d'une Gorgone et d'une Méduse. »

Je te laisse ce Graal en guise d'un accord,
et le vin qu'il contient : de Guise il fit trancher
le cou, haineux coulant de l'encre des tranchées.

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