mercredi 27 mai 2015

Aigue-marine


Mozart_Concert No.23 K.488 Prelude II Adagio from blueskiescarli on Vimeo.







à ma très chère Pascale,



Pareil à l'animal, je tends à l'air du temps
l'oreille et le museau pour capter ce qui se dit
chez les poètes mes amis impénitents
qui ne sont pas morts mais me parlent par non-dits.

Toi, tu connais mes sources et mes différences,
mes ruisseaux de montagne et mes vers cascadant,
et mes aspérités qui rentrent dans la danse
afin de me conduire au fleuve itinérant,

Toi, La muse première à mon verbe maudit,
inspire encore un peu de cette essence aux toiles
d'art aîné qu'à tisser d'un feu que psalmodient
tous mes chants en friche, on pourrait traiter d'étoile.

Longtemps j'ai tant guetté le temps des retrouvailles
que l'on ne pouvait même d'un faux-pas s'y fier,
mais aujourd'hui je sais qu'il faut vaille que vaille,
reconquérir nos archipels à pacifier.

Ces archi-chapelets de nos religions muent
– Ah ! Si tant est que Liv était ma muse Ullmann –
et t'attendant j'ai pris (Paris au PMU)
le train Transcybérien dans un wagon Pullman.

J'y prie – très mal – Mon Dieu, Maïakovski, soviet',
de conquérir le cœur dont ma raison s'empierre,
tandis qu'à juste souvenir je suis mauviette,
incapable d'ouvrir la moindre des paupières...

J'ai bien pour seul regard l'illusion de ma rime,
alors que l'Amour vain réclame contentieux.
de loin l'île hologramme, elle l'aigue-marine,
incruste un reflet sur l'eau des cieux dans tes yeux.

Aucun commentaire: