dimanche 31 mai 2015

L'amère Patrie





Quoi qu'on en ait bâti, des monuments aux morts,
il reste un goût amer à sucer les drapeaux ;
sans être Bob Denard – qui putscha les Comores –
je ne suis pas en chasse aux vertus par appeau.

Je ne suis plus non plus « aux anciens parapets »
dont Rimbaud su m'ourler la frontière à franchir,
comme un « trou du cul » dont le sonnet pare un pet
tandis que l'on s'esclaffe à ne pas s'affranchir.

Pour vivre ici ma mère, il faut ma têt(e) d'Eluard ;
je suis si près de Toi qui ressemble à la Mer,
qu'il me faudrait aussi vivre de l'art pour l'Art.

Mais ici, la patrie s'estompe aux voies mammaires
inspirant Delacroix, de morpion les parties,
et le rond féminin souvent mal réparti.

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