mardi 14 juillet 2015

Décade en s'écrivant



Que passe sous les ponts décade en s'écrivant,
qui fasse en trait d'union décadence écrivaine
et qui, le temps durant, de cadences privant
l'auteur de réflexions, s'avère pourtant vaine.

J'ai gravé dix années de stèles numéraires,
aggravant dans mon cas, le poids de ces cent heures
arrachées à l'autel des chambres funéraires
où l'on se sent soudain privé d'apesanteur.

Quant au fruit littéraire offert à médisant,
quelle est sa vraie durée, comment le quantifier ?
Si par un taon mordu j'avachis le présent,
j'ai par jeu du passé, futur opacifié.

Tous ces étés brûlants fourmillant d'écriture
et ces hivers glaciaux réchauffés par l'absinthe,
ont pris ma vie c'est sûr, pour ma littérature
et mon âme endiablée pour une vierge sainte.


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