vendredi 11 décembre 2015

J'erre, manie...




à ma très chère Alexandra,

A force de flâner sur les berges du Rhin,
depuis les quais de l'Ill et celui dit de la Bruche,
j'entends mon souffle au cœur bruisser comme une ruche
et des Amours éperdues perdurer l'airain.

Les fleuves et canaux, s'ils sont parfois sans gain,
conduisent aux raisons du soi par leurs péniches,
et s'ils sont la frontière en laquelle se niche
un peu de ton Strasbourg, un peu de ton Kehl sanguins,

c'est afin d'éveiller la beauté des deux rives
au reflet de tes yeux à la couleur des eaux,
à ces deux relations qui nous lient en réseau.

Et si mon inconstance aggrave mes dérives,
il m'arrive en Konstanz de me poser au port
d'un empereur ne régnant pas sur nos rapports.

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