lundi 18 janvier 2016

Impressions soleil couchant



Nous ne débattrons plus des ailes du désir
ni des échos de Proust en Normandie marine,
nous chercherons au plus à fuir le déplaisir,
afin d'au moins rouler dans l'écume farine.

Puis, sur l'estran désert qui reflète nos braises,
nous échouerons minés par notre vague-à-l'âme,
et servant au dessert les feux que nos vies fraisent,
la mer les éteindra du retour de ses lames.

Nous marcherons alors vers ces sombres lumières
où la chaleur mourante est un âtre hypnotique
où l'astre échevelé s'achève à la manière
infinie des reflux de mon être hermétique.

Nous ne nous ouvrirons d'aucun idéalisme,
et laisserons le temps démarrer des marées
qui brusqueront le ciel, là : sur le réel isthme
de ton regard où mon chaos s'est amarré.


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