lundi 25 janvier 2016

Les anges eux




Petite mouche essoufflée par l'évent
des baleines de parapluie
je bourdonne en cornes, Muse,
à ta beauté peinte par le vent
mais délavée par la pluie
dont pourtant tu t'amuses,
comme d'un rouge à lèvre effacé de mon doigt;
des doux baisers que je te dois
de l'Atlantide à notre bel Amour
de la grenouille à notre belle anoure
et de la sensuelle hirudinée
dont le sang sue de cette corde rude innée
qui suspend le temps du rêve aborigène
à tes lèvres délicieuses
et sous les lézardes de la maison Huscher
et de nos corps de raides qui ne cessent de s'attirer
de se tirer, de s'entourer, de s'étirer
comme deux larves de chair
du sens à se donner désireuses
et de la volonté de l'absence de gène
je voudrais écrire des tranches de poésies
ou des hachés à la limite
pour ces femmes qui m'aiment vraiment
pour que ces hommes qui m'aiment vraiment
au travers de ma prosodie
et de tous mes auteurs qu'elle imite
aux façons d'un rideau de fer
et d'un passeport est-allemand
contrefait sur les métiers fins du métissage
et de l'amour européen
sur les chemins qu'on évite de faire
en sachant qu'en fait elle ment
aient au plus beau des vernissages
exposé ma part d'art cyclopéen
et mon désir sans borgne
envers cette beauté qui peuple mon imaginaire
et vers laquelle on lorgne
et vert est ton regard qui pèse sur mes nerfs
et l'ombre des aulnes dépourvus d'un roi
m'entraîne dans le Bush
dans des extrémités dépourvues de courroies
mais dont la satiété
s'obtient aux flexions de ta bouche
à mes lectures sourdes
enflées des sociétés
qui s'enfouissent sous les sables
et dont les jeux sont insensés
les anges
eux
indispensables
et les enjeux non dispensés.

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