mercredi 27 janvier 2016

Schnorchel






Puisqu'il faut un moteur à chaque sous-marin,
le cœur à parcourir tant de lieues sous les mers
et sans mil à piller chez tous ceux qui l'aimèrent,
apprendre à se nourrir d'un peu de tamarins ;

puisqu'il me faut admettre un jour que le tort pile
au moins des illusions l'aspect qu'on donne au rêve,
et dans ce cas précis, pour pas que l'on en crève,
accepter de toucher ces fonds qui m'horripilent ;

alors, entre deux eaux, j'attends de la surface
un technicien du vers dont l'âpre nettoyage
ôterait de mes plaies le sel de mes voyages

ou les crocs des écueils, et que grand bien me fasse
après cette décade à voguer au schnorchel,
où le nom de Micha tut celui de Michel.



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