jeudi 25 février 2016

Harbor essence




J'ai pour les végétaux, quand on est soi-même arbre
une passion bizarre dont l'Art s'enracine
ainsi que les versets déversés par Molière
et gravés à jamais dans ces pommes de marbre
– ô beaux fruits dépendus par Monsieur Jean Racine –
enveloppées de fait par mes aigres mots-lierre.

J'ai gêné au logis mes généalogies,
semé le germe absent qui pourtant poursuivait
l'absurdité de moi voulant qu'on en fit l'homme
à cette écoute absconse issue d'astrologies
dont l'âme frauduleuse à nos yeux décrivait
l'apparente évidence inscrite en ce phylum.

Je n'ai donc plus l'écho des poètes mes frères,
abrutis par la mort m'approchant à son tour,
que l'éclat de leurs vers dans un miroir sans tain
m'éprouvant à l'endroit de leurs mots à l'envers,
et à la rutilance aveuglante à l'entour
de nos soleils abstrus que la bêtise éteint.

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