dimanche 11 décembre 2016

Fleur de rêves




À miss K,

Je m'suis payé ma fleur de rêves
en mots niais doux, en monnaie d'songe,
ai mis mes battements en grève
en mon cœur inapte au mensonge ;
aimant sans l'espoir d'être aimé,
j'ai punaisé des photos d'elle
à l'intérieur des vers rimés
là s'envolant à tire-d'aile.

Ainsi, je fais de son portrait
le p'tit chemin de poésie
qui de la copier trait pour trait
guide ma plume et la saisit ;
je compose de mes doigts gourds
une mélodie pour muets,
dont le talent d'être ainsi sourds
est d'indiquer ma voie muée.

Puis je la cueille en mon recueil,
elle est ma pensée tout en fleur,
et son essence est mon accueil
en son domaine que j'effleure,
en son pays dont je respire
un fond d'épice et son parfum ;
s'il est dit « fais donc de ton pire »,
eh ! je la croquerai par faim !

Je suis son grand méchant Pialoux
— p'tit chaperon de l'armée rouge —
et sa beauté vole aux filous
le joyau de son corps qui bouge ;
elle est le sel de l'existence :
à sa surface, en fleur de rêves,
on récolte un peu de mes stances
et ma guerre ignorant sa trêve.

Aucun commentaire: