samedi 24 février 2018

Métal Hurlant




J'écris ce que j'écris dans le souci de tordre
absolument les mots qui, compris de travers
ont l'air hallucinant de se remettre à mordre
un pointillisme abstrus, la paume de mes vers.

En priant de mes vœux le Mektoub opportun,
j'ai fendu de l'amer un rouge imputrescible,
et mu de tes rougeurs au joli fond de tain,
je me suis fait de ton reflet l'ami, la cible.

Aucune icône écrue n'a plus de foi que toi,
nulle amoureuse exclue n'a plus de prétendants ;
je sais dans ton sourire un ver que l'on nettoie,
rongeant les partitions de ma pomme d'Adam.

Maudite exposition des œuvres du Malin !
Si je te dis divine, un doute est ton sillon :
je ne sais ni diamant ni saphir alcalin
capable d'effacer ta trace et ses rayons.

J'écris ce que j'écris pour te rendre plus belle,
et le gris de tes yeux comme un étain d'urgence,
allume au fond du crâne une telle étincelle
hurlée, que d'un métal est toute l'indigence.

https://soundcloud.com/annaondu/metal-hurlant

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